Naïadéïs
Le Royaume des eaux anciennes
Si tes pas t’ont menée jusqu’aux falaises de Naïadéïs, c’est que ton cœur murmure encore ce que la surface a oublié.
Ici, les marées ne sont pas seulement marines — elles sont intérieures.
Naïadéïs est un royaume de brume et d’embruns, de silences profonds et de souvenirs engloutis.
Les falaises y chantent, les lacs y veillent, et les abysses, parfois, rendent des vérités qu’on croyait perdues.
On y vient quand on cherche la clarté à travers le trouble,
quand on ne sait plus distinguer les larmes de la pluie,
quand on ressent l’appel de quelque chose d’immense, de mouvant, de plus vaste que soi.
Ici vivent les Selkies, créatures marines à l’âme double, capables d’abandonner leur peau de phoque pour devenir femme.
Elles ne se montrent qu’à celles et ceux qui ont déjà perdu quelque chose — ou se sont perdu·es eux-mêmes.
Elles ne parlent pas, ou très peu.
Mais on dit que leurs chants peuvent ramener à la surface ce qui était enfoui depuis des générations.
Certains racontent aussi qu’un Oracle aveugle habite dans une grotte de sel, et que les plus anciennes vagues murmurent son nom.
Mais nul ne peut le prouver. Naïadéïs n'est pas un lieu qu’on saisit. C’est un royaume qu’on ressent.
Ici, tout est mouvement, tout est souvenir, tout est transformation.
Et personne ne quitte Naïadéïs sans une nouvelle vérité tatouée quelque part en soi.