
L’Âge des Confluences
Type : Période mythico-historique
Durée estimée : Inconnue — « tant que le monde chantait d’une seule voix »
Portée : Universelle (tous les royaumes d’Épiphénomène)
Symbole : Spirale unifiée / tresse à sept brins / fontaine à double courant
Élément central : Fluidité magique, communion des savoirs, résonance collective
Couleur associée : Opaline irisée / bleu profond traversé d’éclats
❖ Contexte général
Avant la fragmentation des royaumes, bien avant la Grande Scission, le monde vivait au rythme d’une harmonie sacrée.
On appelait ce temps l’Âge des Confluences, car tout y affluait : les eaux, les savoirs, les voix, les rêves. Il n’existait ni frontières, ni langues divisées. Les peuples circulaient entre les forêts de Lignëa, les cieux d’Aetherïa, les flammes de Drakëna, les brumes de Selvática ou les reflets de Naïadéïs sans entrave, car tout faisait partie d’un même chant.
Les magies elles-mêmes s’entremêlaient : une guérisseuse de Regalia pouvait puiser dans la mémoire des pierres comme une oracle de Sorënka. On n’enseignait pas les traditions : on les respirait.
❖ Manifestations marquantes
- Portails naturels : Des arches d’arbres, des cavernes translucides ou des miroirs d’eau servaient de passages spontanés entre les royaumes. Ces portails ne nécessitaient ni rituel ni clé, seulement une intention pure.
- Langage unique : On parle souvent de la langue-racine, une forme de communication universelle où chaque mot vibrait à la fois dans l’esprit, le corps et l’élément. Certains fragments de cette langue subsistent dans les chants anciens ou les noms sacrés.
- Harmonie des éléments : Les forces primordiales (eau, feu, vent, terre, éther) coopéraient au lieu de s’opposer. Il n’existait pas de dissonance élémentaire — les rituels mêlaient volontiers braises et rosée, bourgeons et éclairs.
- Cérémonies collectives : À chaque changement de saison, les représentants des différents peuples se retrouvaient dans les Hauts-Cercles pour célébrer la fluidité du monde. On dit que les Sœurs de l’Altitude elles-mêmes descendirent danser lors du dernier Solstice Confluent.
❖ Héritage et disparition
Personne ne sait exactement ce qui mit fin à l’Âge des Confluences.
Certains évoquent la montée de l’ambition, d’autres parlent d’un déséquilibre progressif, comme si le monde, trop unifié, en était venu à craindre l’oubli de ses propres nuances.
Ce qui est sûr, c’est qu’au fil du temps, les accords devinrent tensions, les portails se turent, et les flux se troublèrent.
C’est dans ce contexte que naquit le conflit entre les Tisseurs d’Éther d’Aetherïa et les Enfants des Racines de Selvática, prélude direct à la Grande Scission.
❖ Fragments survivants
- Certains lieux, comme les Sources de Yelmëa ou les Vestiges d’Orkalys, portent encore une trace vibratoire de l’Âge des Confluences : l’air y semble plus vaste, les songes plus profonds.
- Des objets dits “Confluents” circulent encore : tissages impossibles à dater, gemmes changeant de couleur selon le royaume, instruments produisant plusieurs voix à la fois.
- On dit que les enfants nés aux intersaisons, notamment lors d’éclipses, portent parfois en eux une mémoire inconsciente de cette époque.
❖ Message transmis
« Ce n’était pas un âge d’uniformité.
C’était un âge d’écoute.
Là où chaque voix ajoutait à la mélodie, sans jamais la recouvrir. »
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